Élie Boudeau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean Élie Isidore Boudeau, né le à La Rochelle (Charente-Maritime) et décédé le à Gagny, est un homme politique français évoluant sous l'étiquette boulangiste, et un passionné de numismatique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Caricature de députés boulangistes, Boudeau se situe en haut, 2e personnage en partant de la gauche.

Famille et débuts[modifier | modifier le code]

Élie Boudeau est le fils d'Élie Isidore Boudeau (1811-), marchand, et de Eulalie Anne (née Papin en 1825)[1].

Représentant de commerce d'origine modeste, il se lance dans l'industrie de fabrication du savon[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

À 19 ans, exempté de service militaire[2], il s'engage dans les corps de francs-tireurs de Paris et mène des conférences sur l'abolition des budgets des cultes, la réforme du calendrier, et la politique républicaine[1].

Membre actif de la Ligue des patriotes, il est député de la Seine 4e circonscription de Saint-Denis (Courbevoie) du - sous l'étiquette boulangiste. Son investiture est rendue possible grâce au soutien de Paul Déroulède[3]. Il ne se représente pas en 1893.

En , le parquet de la Seine dépose un mandat d'arrestation à l'encontre de Boudeau dans le cadre de l'affaire Vergnaud, boulangiste changeur de la rue de Rennes en fuite[4]. Il est ensuite mis en cause dans l'affaire de la Caisse centrale de Paris, et le propriétaire de sa savonnerie de Saint-Ouen porte plainte pour impayés. Il se déclare innocent sur les deux chefs d'accusation. Au milieu de cette tumulte, il se rend alors à Lyon et la presse le déclare disparu[5]. En 1895, il aurait été arrêté par la gendarmerie belge et remis à la justice française pour des faits de banqueroute frauduleuse. Il est écroué à la prison de Lille avant son transfert à Paris[6].

Élie Boudeau est enterré au cimetière des Abbesses à Gagny[1].

Numismatique[modifier | modifier le code]

Élie Boudeau se passionne pour la numismatique et publie en 1912 un catalogue illustré des monnaies françaises en trois volumes. Il affirmait qu'à l'heure de manger, il tenait toujours une médaille dans une main, et mangeait de l'autre[5].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Élie Boudeau épouse Honorine Dewarne (1853-) en premières noces, et Apolone Toyon (1898-), avec qui il a une fille, Germaine Pauline (1894-)[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « BOUDEAU Jean Élie Isidore », sur Cths.fr
  2. a et b Jean-Marie Mayeur et Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 1, Publications de la Sorbonne, , 278 p. (ISBN 978-2-85944-432-7, lire en ligne), p.97
  3. « Les coulisses du boulangisme, rev. et augm. de plusieurs chapitres inédits », sur Archive.org,
  4. « Le députe Boudeau », sur Bibliotheque.toulouse.fr,
  5. a et b « Le député Boudeau », sur Collections.bm-lyon.fr
  6. « Faits divers », sur Gallica.bnf.fr,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • « Élie Boudeau », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]